Sud-Kivu : La Monusco annonce la naissance d’un nouveau groupe armé Rahiya Mukombonzi

Autrement dit « Le peuple libérateur » Rahiya Mukombonzi une dissidence de Rahiya Mutomboki, se classe désormais parmi les groupes armés qui sèment la désolation à l’est de la RDC. La Monusco a annoncé la naissance de ce groupe armé hier mercredi 17 octobre 2012 lors de la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies au siège de la Monusco.

Selon le porte-parole militaire, le lieutenant- colonel Félix-Prosper Basse, « les tensions entre les différentes factions Rahiya Mutomboki présentes dans le groupement Baliga du territoire de Shabunda, demeurent perceptibles et ont conduit à l’émergence d’un nouveau groupe armé».
Donnant plus de détails sur ce groupe armé, le porte-parole militaire a signalé que « le 11 octobre 2012, les rapports ont signalé que Tchondo et Bambezi, respectivement commandant en second des factions Rahiya Mutomboki Jean Musombo et Sisawa, ont fait alliance avec le major Dona, déserteur des FARDC pour créer ce nouveau groupe armé. Ils comptent recruter au sein de la population, contrôler le territoire de Shabunda et combattre le Rahiya Mutomboki.
La création des groupes armés continuera en Rd Congo tant que l’autorité de l’Etat ne sera pas rétablie dans l’ensemble du pays. Et tel que l’Etat congolais fonctionne aujourd’hui, il naîtra encore beaucoup de Rahiya Mukombozi, de M23, etc.
S’agissant des infiltrés rwandais du M23, le porte-parole a déclaré qu’ils ont décroché plusieurs de leurs positions de Nyamilima-centre, qui ont été récupérées par les combattants Mayi-Mayi, après des accrochages avec des éléments des FDLR. Cependant, sur le chapitre des viols, les infiltrés rwandais de M23 continuent leur sale besogne. « Dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, entre le 8 et le 15 octobre 2012, deux femmes et deux filles ont été violées à Katale II, Bushenge et Changa. Les rapports signalent également d’autres cas des viols commis au village Nkiko, sans avancer le nombre précis de victimes.
Parlant de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté célébrée chaque 17 octobre, il a été noté qu’en RDC, sept ménages sur dix sont pauvres. Les femmes et les personnes vivant en zone rurale sont les plus touchées. Ce qui exige une collaboration entre le gouvernement et les Nations Unies afin de réduire cette pauvreté et atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. La priorité reste la création d’emplois et de revenus, l’amélioration de l’accès des populations à des services sociaux de base dé qualité, l’élargissement du programme d’élimination de la transmission du VIH des parents à l’enfant ainsi que des traitements et soutiens aux personnes vivant avec le VIH.
Il faut noter que c’est ce 24 octobre que la communauté internationale va célébrer la journée des Nations Unies. Cette date marque l’entrée en vigueur, en 1945, de la charte des Nations Unies. A l’instar d’autres pays, en RDC, cette journée sera l’occasion de mener des activités visant à rappeler les idéaux des Nations Unies et l’action du système des Nations Unies en RDC
Gina Watupa